Souvenirs olfactifs ,
Splendides , acides , des idées saugrenues s' évacuent du quart inférieur de ma méninge droite , toujours cette Angèle qui m' obsède , en
images , en sons , en odeurs , comme une résurgence à mes dysfonctionnements libidinaux . Splendide , car , ces évocations sont toujours enclin à l' esthétisme et la beauté , clairsemé de
jouissance , et acide , cette répétition chronique d'un phénomène , comme perpétuellement penser à une personne, peut, à la longue, finir par ronger , rogner , amoindrir l' imaginaire , alors
, survient une difficulté à se renouveler sur les mêmes bases .
Rien de plus soporifique que la répétition , le train train , toujours recréer à partir du même support , et quand je parle de support , ce
n' est pas d' un individu dont il est question , mais , la " vie " en général , que je sois Vancruxifort , ou un autre , ici , ou ailleurs , s'opposera à moi toujours les mêmes horizons , et je
devrais à partir des éléments offerts par : " the life " , construire ce à quoi je tends , la seule difficulté venant finalement de soi , en fonction de sa capacité à l' acceptation .
L'acceptation , ce trait de personnalité qui peut donner une forme de grandeur à celui qui en fait preuve , pour ma part sur une échelle ( en bois ou à cordes peu importe ) allant de zéro à dix ,
mon niveau est proche de zéro virgule un , ( je crois savoir que l' abbé Pierre avait été coté à neuf , le vingt trois avril 1977 à Time Magazine ) .
A mon sens la médiocrité de ma cotation est certainement imputable à un désordre hormonal , probablement un excès de testostérone , car après une introspection , plutôt longue et profonde ,
environ , quatre secondes , je ne crois pas que cela ait avoir avec l' orgueil , la susceptibilité , ou la vanité , non , je vous l' accorde , mais si , " pu ..n de m..de " je suis
Baron , seigneur de la baronnie , je me dois d' être , un peu , sur équipé en terme d' égggoooo ! Oui , une fois de plus , je " me " proclame , mon " je " intérieur se révolte ,
mon je à moi , bon voilà , c' est dit , essayez , ça fait du bien ! ( pas trop quand même , sinon vous risquez de finir tout seul! ) .
Bon , après ce pamphlet , philosophique à cinquante euros ( oui , quand même … ) , plus calme et serein je peux enfin retourner à un sujet
d' intéressement plus intéressant , vous avez vu le jeux de mots ? Intéressant , non ? Bon sang , il faut que j' arrête ou mon blogrank , indice de l' audimat de mes histoires , va se casser la
gueule ! Bref , je disais , donc , mon cher Für-Onc , qu'il me fallait me ressaisir rapidement et retrouver le fil de mon propos , avant d' être sur le fil , celui du rasoir , voir tout
simplement , rasoir . Mon propos se résumant donc à peu prés en ces mots : Angèle me file une trique pathologique !
Nous allons donc parler : d' Angèle , et de : ma trique , nous oublierons le pathos et la logique pour cette fois . Angèle est un prénom féminin, du grec « eggelos » qui signifie
messager , ou l'ange . Son masculin est Angèl . Angèle peut être aussi un patronyme . Zélo en poitevin . Pour ce qui est de la trique , on peut dire ceci : mot familier signifiant : « gros bâton
» , on lui donna des coups de trique , mot encore plus familier : érection, phénomène biologique : « la trique » . ( reste à savoir de quelle trique il s'agit , pour savoir si c 'est juste
: familier , agressif , porno , ou super gore , ou les trois à la fois ) .
Cette après midi , alors que Eggelos ( Donc , Angèle en grec ) , repose son corps et son esprit , ( on peux même envisager les deux en
même temps ) , pour se remettre des mêmes maux que ceux dont je parlais dans un précédent chapitre , je vague à l' âme tout en vaquant à mes occupations , autant dire pas grand chose , le minimum
syndical , je coince la bulle , et perdu dans mes pensées voilà que je repense à ma première expérience amoureuse et charnelle avec Angèle , souvenir lointain si je regarde la date qui l'
accompagne , et pourtant dans mes souvenirs , plus frais que le pôle nord et le pôle sud réunis , souvenirs , souvenirs …
Un matin d' Aôut des années quatre vingt dix , Angèle qui squatte le trois pièces de son frère à deux porches du mien m'appelle au
secours pour un problème de plomberie , déjà des histoires de tuyaux , la fuite d' eau éradiquée , on s' écroule devant la télé , je me souviens encore du film , une prise d' otage dans un avion
( pourtant on était àplus de dix ans du 11 septembre . )
On sort ensemble depuis peu , mais comme les vrais amoureux on a l' impression de se connaitre depuis cinq cents ans , tellement c' est facile , ça court limpide , comme un petit ruisseau
minuscule , une eau translucide et claire comme du cristal qui s' écoule sans rien , ni personne pour entraver sa route . Je suis allongé sous Angèle et ses grosses dock 's marteens , elle
me surplombe dans sa petite robe en mousseline et rouge , parsemé de point blanc , la paume de mes mains calée sur son petit popotin , on est deux gamin , mais déjà " super coquins " , je force
un peu sur mes bras pour donner du roulis à ses fesses qui effleurent mon poireau tout jeunot .
Je crois que la veille , ou deux jours avant , je lui ai promis de ne pas la " brusquer " , que de toute façon , " je suis pas pressé , et que si il fallait , je pourrais bien attendre deux mois
, tellement que pour moi le sexe , c'est secondaire " tu parles Apollinaire , et je crois que déjà à ce moment , Angèle savait à qui elle avait à faire , pour preuve , ma présence sous ces
cuisses le matin suivant , plus exactement le zobard coincé entre ses petites fesses , et là je ne peux plus faire croire à mes capacités d' abstinences , je bande comme un taureau , comme un
Anne , comme un Arc , comme le curé de Malagas , je ne sais même plus comment , tellement je bande !
On se dit rien , on se contente de se regarder dans nos yeux qui lancent des éclairs , on se boit du regard , je ne sais même plus comment ,
mais , je sais juste qu'à un instant donné , j' ai fermé les yeux , et quand ils se sont ouverts , Angèle , ou moi , certainement nous deux , avions glissé dans le meilleur des dérapages ,
une espèce de mirage pour enfants pas sages , le premier d' une longue liste que je n' imaginais même pas ! Je me souviens encore de son odeur , jamais l' odeur d' une fille ne m' avait fait cet
effet avant , je crois , que c' est après , en sortant de chez son frangin , dans la rue piétonne adjacente à l' appartement , on marchait main dans la main sous le soleil Aoûtien de onze heure,
et en me penchant sur elle pour l' embrasser dans le cou , j' ai retrouvé l' odeur , son odeur , j' ai su que c' était elle , Angèle , ma reine , ma princesse au Camélia .
Pas mal de choses ont changé depuis , le portable , l' euro , le prix de l' essence , la vie , mais , Angèle a toujours la même odeur quand
je plonge mon grand nez vancruxiforien dans sa nuque , retrouver cette identification olfactive , un repère moléculaire chimique , un parfum , une senteur , celle de ma petite fleur .
La vie est un réservoir , de temps , de souvenirs , de projets , on peut puiser où bon nous semble , trouver l' inspiration dans le passé
comme dans l' avenir , se satisfaire de l' instant , savourer le moment ou se réfugier dans ses rêves . Peu importe , l' important étant peut être de rester conscient , conscient de ce que l'on
fait , savoir dans quelle partie du réservoir on va aller chercher pour remplir son conscient , bouger , le visiter ce réservoir . le voir avec tout ses sens , pour donner du sens , mais dans le
bon sens , lequel ? Celui qu'on sent , celui que l'on ressent sur l'instant .
Qui sait sur quoi on va tomber en furetant les recoins de cette réserve, ce réservoir c' est un peu un pouvoir , pas grand chose ,
certainement un peu illusoire , mais de toute façon c'est mon drnier rempart, alors je préfère y croire que de rester juste une bonne poire , et surtout choisir le bon coté du miroir ,
celui de mon petit Loir plus mystérieux qu'un manoir ...
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Par hunterlove Vancruxifort
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